Zikenvrac

on va chercher du beurre (doum, doum)...

Le SMN a trouvé des disques que vous n'aviez pas osé toucher. Et bien vous auriez dû.
Cette rubrique est votre dernière chance d'écouter des disques et d'aller à des concerts potables...

la la lalalalala la la lalalala Le retour de la célèbre rubrique musicale du SMN, encore et toujours et enfin de retour !
Vibrez aux sons magiques de James, The Music, Belle et Sebastian, Perry Blake, les Thundersticks, Hawksley Workman et même... Joseph Arthur (I donated myself to the mexican armiiiiiiiiiiiiiiiii...)
Partial est son nom, impitoyable est son clavier, redoutable son oreille... Le voilà... The SMN himself !!


novembre-décembre 2002 Godspeed You Black Emperor || Yann Tiersen || Libertines || Sigur Ros || Bugge Wesseltoft || Joseph Arthur
octobre 2002 Migala || Manu Chao || Death in Vegas || The Coral || The Music
avant les vieilles rubriques



Chroniques de novembre et décembre 2002

Godspeed You Black Emperor. Yanki U.x.o.

L'impeccable/implacable bande son d'une "civilisation" ultra-libérale déshumanisée dans laquelle la possession d'un portable vaut plus que toutes les qualités humaines.
Ou quand une feuille de paie ou/et un statut social sont plus important qu'un coeur qui bat.

C'est où qu'on dégueule?

Yann Tiersen. C'Etait Ici.

yann tiersen - c'était ici
Enfin un live du Breton de Paris (OK y'a une Black Session. Mais tout le monde ne l'a pas)
Enregistré à la Cité de la Musique avec Sinaxis (alias l'Ensemble Orchestral de Vienne/Vallée du Rhone), un quatuor à cordes et la multipléyade d'invité-e-s haabituelle.
Dont Liza Germano (rhââ lovely).
Une sorte de best-of revisité en 2 CD de l'Oeuvre indispensable du fragile magicien.
Indispensable pour les fans et bonne introduction pour les béotiens.

Libertines. Up the Bracket.

the libertines - up the bracket
Gentiment rentre-dedans/bordéliquo-déconno-malins.
Un excellent titre phare mais le reste est un poil en retrait.
Juste un poil.
En résumé, pas de quoi se taper le fondement par terre, mais largement de quoi taper du pied.
C'est déjà pas mal.

Sigur Ros.

sigur ros
Soyons fous. C'est presqu'aussi bien que GYBE!
Une musique religieusement crépusculaire.
Orgasmiquement intériorisée.
Organiquement exposée à l'incompréhension généralisée.
Une perle.
Un monument.
Le troisiéme point sur lequel le plan musical 2002 fait, confortablement, un bras d'honneur aux vaines décennies précédentes.

Pendant que la Björk s'occupe (avec une réussite certaine) de l'été islandais, Sigur Ros ne sort que dans la (i)nuit du 3/9 au 25/4.
Leur premier album était prometteur, celui-ci est grandiose.
Voire mystique.
Et, il va sans dire, indispensable.

Mais l'on peut se poser des questions.
Se demander si ils n'ont pas lu récement la Belgariade.
Troublant.

Ne cherchez pas le titre de l'album ou des morceaux.
Tout juste trouverez-vous le nom de la formation.
En cherchant bien.
Mais cela en vaut la peine.

Bugge Wesseltoft. (New conception of jazz) Mounting.

bugge wesseltof
Le juste (?) milieu entre l'Electro et le Jazz.
Avouons le.
Nous n'entendons pas grand chose à l'Electro.
Et strictement rien au Jazz.
Mais ce Norvégien semble avoir trouver la bonne recette pour acoucher du fier rejeton de ces deux genres.
Classieux.
Légérement fiévreux (pas assez, mais bon...)
Un truc impeccable pour les apéros entre amis ou les fins de soirées.
Calme (trop ?).
Bien.

Joseph Arthur. Rouen Exo 7.

joseph arthur à l'exo 7
Nous étions restés sur une déception alençonesque.
Il avait osé jouer en trio, avec l'ancienne section rythmique de Khula Shaker..
Pas inintéressant mais...
Tellement décevant!!!

Au point que nous n'avions cru bon de relater le concert suivant auquel le Boss a cru bon nous envoyer (de force, il va sans dire).
Qui, euphémisme, ne releva pas le niveau (le concert, pas le Boss!).
C'était la tournée printemps/été 2002.

A l'orée du bref et automnal retour européen du gugus, les craintes étaient grandes.
D'autant qu'au Bataclan, le 15/11, il remettait cela avec son groupe (heureusement, l'on était occupé autre part ce jour-là).

Mais alors, Rouen....

Rââââh lovely!
En entrant, déjà, l'on voit sur la scéne des guitares, des pédales (d'effets, z'êtes cons, vous!) et pas de batterie ni d'ampli basse (shame on me).
Et une grande sérénité de s'emparer du vulgus pecus.
Après une première partie aux vocaux aussi inintéressants que les guitares attirent l'attention, le Joseph monte sur scéne.

Et, là, on s'essuie les lunettes en s'enfilant des tonnes de cotons-tiges dans les zoreilles.

Fa-bu-leux!

Hal-lu-ci-non?
Si!!!!

3 titres à la guitare et au chant (dont "September Baby", hélas) puis, les choses sérieuses commencent.
Bon, on connait.
Un coup guitare/harmonica/voix.
Plein de coups bombom sur la caisse, je sample.
Bom sur le manche, je sample.
Un.
Je mets en boucle.
Deux.
T'as vu la classe? Tout à la pédale!
Trois phases de gratte.
Je sample.
Un coeur.
Je sample.
Je balance en boucle.
Et je commence à jouer.
Et à expectorier mes textes.
Pendant un quart d'heure et qu'à part les Montréalais, personne ne fait aussi bien.
joseph arthur à l'exo 7 de rouen

Avouons-le, â que n'a pas vu le jour pendant 2h30.

Des vieux zet inoxidables standards (Exhausted, Blue lips, Mercedes [AAAAAAAAAAAAAAaHHHH!]
Prison, ...) au zinédits (You mean everything to me, Permission, I don't care if I never see your face again...), tout pecable .
Y'a eu un "Mexican army" mou du genoux au début sauvé par une fin, gloubouglouboula vâche!
Un 'You're the dark" tourneboulesquement gazoubesque à pisser de rire
Un...
Et puis...

Bref, Arthur, il faut qu'il abandonne cette idée conne d'avoir des musicos!
C'est tellement grandiose de le voir construire, brique aprés brique, ses morceaux.
Personne n'a jamais fait cela.
Ce type confine au génie.
Faut qu'il arrête de déconner.
Non mais Merde, z'avez entendu cet homme???

Un de ces jours, sûr, il va rejoindre Goodspeed You Black Emperor!
Mais surtout, qu'il prenne son temps.

L'icing on the cake, c'est que, un quart d'heure aprés le concert, vous pouvez repartir avec LES CD du concert.
Sans char!
Vous assistez à un truc qui vous prend aux ... tripes (merci Ma Dame) et vous pouvez repartir avec les 2h30 de concert.
NGÂÂÂ
NgÂÂÂ
(bave, eructe, pleure...)

D'aucuns/es diront récup/pognon/Brouzoufs/Jevousmert(de)profond.
Ouais.
Hi
Hi
Hi

Qui ne connaît ce natif d'Akron (hummmmm GaadYear...) , ex georgien et néo-yorkais?
Arthur, il fait des concerts devant 137 normands.
J'arrondis.

Il vend 14 CD.
Il a, faute de mieux(?) l'occasion de reconnaitre et de kauser avec le mono-neuronal de service.

Chroniques de octobre 2002

plein d'disss ce mois ci

Manu Chao. Radio Remba Sound System.

Manu choa, radio remba sound system
En studio, Manu Chao est déjà électrisé.
Alors, en live....
La folie.
Une pêche à faire griller un pace-maker.
29 titres en une heure.
Arabesqueries, reggae, espagnolades, rock, tout y passe.
Très vite.
Quel bonheur!

Death in Vegas. Scorpio Rising.

Death in Vegas (c'était bien la peine d'y aller, à Végas...)
Le parfait crossover rock-électro.
Le juste milieu entre déjantages tatatapoum, pop-songs impeccables et sonorités transistorrisées improbables.
Des climats lourds, aux guitares pesantes (Grandiose "Hands around my throat"), aux bibelots fragiles sussurés par Hope Sandoval, en passant par le faussement brit-pop ânonné par Liam Gallagher (quelle horreur! Un Oasis chez moi...), le bien-nommé Fearless ratisse large.
Mais ratisse bien.

The Coral.

the coral
Héhéhéhé....
Les bargeots de l'année.
Des trucs entendus depuis toujours, entre vieux R'n'R, délires de potaches et musiques de westerns serie Z, la blaserie de l'auditeur pourrait bof-fer avec un vague haussement d'épaule.
A tort.
Ca marche.
Et très bien.
Y'a un tel je-ne-sais-quoi de frais, de naïf, d'enthousiasmant, de "rien-à-branler-de-ce-qui-c'est-fait-avant" que l'on a l'impression que ces marmots viennent d'inventer l'eau chaude.
Rien de moins.
Rien de plus.
En attendant la prochaine douche, on va profiter de celle-là!
C'est tellement réjouissant.

The Music.

encore et toujours The Musik
Intuition confirmée.
Les 3 singles laissaient présager un album ... costaud.
Comment définir cela?
Un ambitieux et énervé néo-psychédilisme à guitares?
Une chose est sûre. Ces jeunes gens ont de la personnalité.
Sans doute trop pour l'auditeur moyen.
Ce n'est pas inaudible ou spécialement violent, c'est dense, très dense.
Fort, aussi.
Long (10 morceaux en plus d'une heure)
Riche, avec des arrangements peu discernables de prime abord.
Intense.
Mélodiquement impeccable.
Epuisant à écouter d'une traite.
Et totalement hallucinant de virtualité, de maîtrise et d'intégrité.

Il y a trés longtemps qu'un comète d'une telle qualité n'avait pas croisé l'orbite de notre planète.

Dommage pour eux, peu de monde avait l'oreille au téléscope, ce jour-là...

A noter que les meilleurs titres des singles ne sont pas sur l'album.

Migala. Restos de un Incendia.

Migala
Qui dit Migala dit Barcelone, Espagne et soleil de plomb.
Mais si il y a du soleil, il y a de l'ombre.
Migala explore magnifiquement ces zones glauques avec ce vrai-faux nouvel album, résultat d'une re-lecture de leur précédent opus et d'inédits, à l'issue d'une tournée récente.
Loin d'être une plongée facile dans un pessimisme de commande, "Restots..." regorge de titres délicats,
d'accordéons nostalgiques, d'ambiances en demi-teintes et splendeurs gentiment dépressives.

octobre...

"Si c'est trop fort, t'es trop vieux."

on va chercher du beurre, on v	a chercher du beurre... (just joking)
maiiiison


 

 


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